Votre conjoint vous harcèle

Publié le par infos du net

Etant une femme harcelée j'ai essayé de comprendre le comportement de mon conjoint et voici ce que j'ai trouvé:

Votre conjoint vous harcèle !

"Tu n'as pas très bonne mine", "Je trouve que ton ami est vraiment exécrable"… Parfois, des remarques anodines se répètent et transforment la vie en enfer ! Ne vous y trompez pas, c'est du harcèlement moral ! Au sein du couple, il peut avoir des conséquences très lourdes. Mieux vaut réagir !

Ce que vous faîtes n'est jamais bien, que ce soit  la cuisine, ou l'éducation de Paul, votre dernier. Votre conjoint vous dit souvent que vous avez mauvaise mine… Certaines personnes ont l'art de la remarque perfide, et ce de manière répétée. Résultat : baisse de moral, d'estime de soi et fatigue chronique… Les psy appellent ça le harcèlement moral. On en parle dans le cadre de la vie professionnelle, elle existe également au sein du couple. Comment le repérer et essayer d'y mettre le holà ?

Le poison de l'amour

Certaines paroles apparemment anodines, certaines allusions, peuvent êtres déstabilisantes. Il vous reproche l'air de rien l'argent que vous dépensez, dans un dîner quand vous parlez, elle lève les yeux au ciel, l'air gênée. Ces messages négatifs, sont de véritables poisons, des toxines comme les appellent Jacques Salomé, le spécialiste en relations humaines. En clair, votre "doux" amour se valorise en vous rabaissant, et vous définit en négatif. D'après la psychanalyste Marie France Hirigoyen (1), "le harcèlement moral, peut débuter par un abus de pouvoir, se poursuit par un abus narcissique au sens où l'autre perd toute estime de soi". Dans la vie de tous les jours, le harcèlement moral entraîne effectivement le doute, le manque de confiance en soi et s'accompagne d'une véritable souffrance intérieure.

Son but : rester en position dominante

Il est souvent difficile de repérer le harcèlement moral, les agressions sont subtiles, et le harcelé imagine qu'il s'agit d'une relation conflictuelle, comme il en existe beaucoup dans les couples. En réalité, la situation est plus perverse. Le harceleur pratique souvent ce que les psy appellent l'emprise. La plupart du temps s'engager lui fait terriblement peur. Sa stratégie : il vous maintient à distance dans des limites qui ne lui paraissent pas dangereuses. En vous étouffant tout  en vous maintenant "à disposition". Il vous fait subir ce qu'il redoute le plus : être envahi. Objectif : rester en position dominante. Si parler de projets communs (désir d'enfant, achat d'une maison, voyage) est toujours reporté à demain, si vous avez pris l'habitude de vous censurer, parce que vous êtes inintéressant(e), vous êtes certainement sous son emprise.

Tout est dans la répétition

Disqualifier est un art que pratique avec brio le harceleur. "Son objectif consiste à retirer à quelqu'un toute qualité, de lui dire et de lui répéter qu'il ne vaut rien, jusqu'à l'amener à le penser" écrit Marie-France Hirigoyen. Les messages négatifs sont de plusieurs formes. De manière plus ou moins directe, il peut se moquer de vos convictions, se gausser de vos points faibles, mettre en doute vos capacités de jugement et de décision. Dans le registre de la communication non verbale il utilise des regards méprisants, des soupirs excédés, ou bien des critiques dissimulées dans une plaisanterie. Le harcèlement se fait non pas ponctuellement mais dans la répétition.

Reprenez confiance en vous !

La plupart du temps, on reste dans ce couple insatisfaisant, par peur de la solitude. Mais n'oubliez pas que face à un persécuteur, on ne gagne jamais. Commencer un bras de fer avec lui est fortement déconseillé. Une fois que vous avez repéré le processus, il va vous falloir agir fermement sans craindre de conflit. Jacques Salomé, dans son livre "Le courage d'être soi", conseille de se définir et de faire passer ses désirs avant de se laisser imposer ceux du persécuteur. C'est apprendre à dire un non de positionnement. S'en sortir tout seul est difficile car ces paroles viennent certainement faire écho à une fragilité identitaire, ou à un manque d'estime de soi antérieur. La présence d'un entourage bienveillant ou d'un thérapeute est souvent nécessaire. N'oubliez jamais que même s'il existe des éléments ponctuels d'emprise dans le couple, la relation doit être gratifiante et vous envoyer principalement des messages positifs.

On vit ensemble et on n’est pas heureux. Au départ, tout roule, et puis jour après jour, la situation se dégrade... Rien à voir avec la routine qui peut s’installer dans un couple. Non, il s’agit parfois de véritables relations toxiques !

Que faire quand votre conjoint vous dévalorise et vous fait culpabiliser, pour finalement mieux vous manipuler ? "Un contact prolongé engendre des sentiments d’agressivité, de peur ou de tristesse" raconte Isabelle Nazare-Aga, thérapeute comportementaliste. Sans vous séparer, apprenez comment reprendre le dessus et vous affirmer dans votre couple ! La stratégie est simple : identifier le type de conjoint manipulateur, puis se protéger de ce fléau relationnel.

Le manipulateur vous dénigre à votre insu

Il vous choisit comme partenaire et pourtant, c’est fou le mal qu’il se donne à dire des horreurs sur vous, l’air de rien, auprès de vos amis. "Frédérique, un cordon bleu, vous voulez rire." Le conjoint manipulateur vous bombarde de critiques, qui sapent votre confiance en vous.

L’avis du psy :

Vous trouvez ces réflexions anodines. En réalité, ce n’est pas l’égratignure ponctuelle de votre estime de soi qui est dangereuse, mais la fréquence des messages négatifs. Pour vous revaloriser, cultivez vos compétences dans le milieu professionnel par exemple, loin de son emprise.

Le manipulateur vous isole du reste de la société

Il ronronne à l’idée de vous voir trimer au boulot. Mais il se révèle capricieux si vous faites preuve d’indépendance, comme accepter une invitation (à dîner, au théâtre, en week-end), sans lui. Son système de pensée exige que tout moment libre de l’un doit être accordé à l’autre.

L’avis du psy :

Votre malaise est diffus et vous vous sentez partagé. Dès que vous pratiquez une activité sans lui, vous culpabilisez. Si vous lui cédez, votre frustration est de taille. Positionnez-vous, sans tarder. Faites valoir le fait que vos désirs ont autant de valeur que les siens.

Le manipulateur est d’une jalousie dévorante

Il aspire à une relation exclusive, et ne souffre aucun "concurrent" éventuel. Mais le manipulateur est capable de pratiquer un double jeu. Dans les soirées, son numéro de séduction auprès du sexe opposé côtoie fréquemment sa jalousie vis-à-vis de ceux qui vous approchent.

 

 

 

L’avis du psy :

Vous essuyez des scènes récurrentes où il cherche des preuves de votre infidélité. Adoptez la tactique du brouillard : surtout n’entamez pas un bras de fer avec lui, vous décuplez son animosité. Mais contentez-vous de feindre la surprise sans argumenter réellement.

 

 

 

Le manipulateur prêche le faux pour savoir le vrai

La communication avec lui prend des allures de chemin labyrinthique. Tous les prétextes sont bons pour semer la confusion. Ainsi il s’arrange pour poser une question incluant un élément erroné : Tu savais qu’Eric avait une maîtresse ?

L’avis du psy :

Si votre ami tombe juste, vous risquez d’être troublé. Efforcez-vous de cacher votre émotion et décodez la signification sous-jacente de ses propos (mimiques, tons de voix, regards). Epuisant mais Portrait robot de quelques-uns des ennemis du couple…

La télévision

La télévision est un tue-l’amour, il n’y a aucun doute la dessus ! A proscrire : le dîner devant le 20 heures. Prendre son repas tous les soirs avec PPDA entre-vous, ne facilite pas la complicité… Et puis, à force de regarder le film puis d’aller vous coucher, vous ne prenez même plus le temps de vous parler et de vous préoccuper de l’autre. Une seule solution : jeter cet ennemi de la vie amoureuse ! Moins radical, vous pouvez convenir de l’éteindre 4 soirs par semaine.

Les pantoufles

Conséquence ou non de la présence de la télé, vous ne sortez plus ! Et ce petit resto que vous aimiez tant, aurait-il fermé ses portes ? Et les soirées ciné qui se prolongeaient en débats passionnés ? Maintenant, vous ne sortez qu’une fois par mois, et encore uniquement pour aller chez des amis ou éventuellement recevoir. Fini les sorties en couple et les soirées en amoureux ! Il faut retrouver cette magie des escapades complices ! Puisque-vous venez de jeter votre télé, profitez de l’argent économisé sur la redevance !

Les heures sup’

Arrêtez de rentrer tard du boulot ! Non seulement vous n’avez plus de temps pour vous, mais en plus vous êtes fatigué et irascible, ce qui n’est pas franchement une sinécure pour votre partenaire ! Pour peu que le travail ait complètement envahi votre vie, cela devient vite votre seul sujet de conversation… Stop ! Commencez par passer aux 35 heures (et pas une de plus) ! Essayez de rentrer suffisamment tôt pour avoir un peu de temps avant le dîner… Sans en profiter pour vous affaler devant la télé ! Et surtout, oubliez le travail de temps en temps, pour accorder plus d’attention à l’autre.

La porte des WC

Ce n’est pas parce qu’on est en couple et qu’on se connaît depuis des années qu’il faut se laisser aller ! Arrêtez de vous balader en jogging, les cheveux en bataille… et de laisser traîner vos affaires dans toute la maison  prenez soin de vous ! Certes, votre conjoint(e) vous aime tel que vous êtes, mais pourquoi ne pas faire des efforts pour vous montrer sous votre meilleur jour ? Vous lui montrez ainsi que vous attachez de l’importance à sa présence et à l’impression que vous lui laissez !

L’inattention

Un des autres grands ennemis du couple, c’est le manque d’attention. Et il ne s’agit pas ici d’offrir des fleurs ou des petits cadeaux, mais simplement de le (la) regarder. De remarquer quand il (elle) a été chez le coiffeur ou a acheté une nouvelle veste. Surtout n’hésitez pas à lui dire quand vous le(la) trouvez élégant(e) ou qu’il (elle) vous impressionne par ses remarques pertinentes. Car les compliments sont toujours agréables… Mais uniquement s’ils sont pensés !

La jalousie excessive

Arrêtez de le(la) surveiller ou de lui poser des questions à tout bout de champ. Car la base d’un couple, c’est la confiance réciproque. A force de le (la) soupçonner, vous aller finir par lasser votre partenaire et le (la) pousser dans les bras d’un(e) autre !

L’abstinence !

La vie sexuelle est importante dans un couple. S’il est normal de s’assagir avec le temps, ce ne doit pas devenir la règle ! Car il faut garder de la fantaisie et de l’imagination ! Réservez-vous des périodes d’intimité, variez les lieux et les positions…

La belle-famille

Non, bien sûr, toutes les belles-familles ne sont pas celles que l’on se plait à décrier au cinéma. Et l’entente est souvent cordiale entre le partenaire et les beaux-parents. Mais le tout est de savoir ne pas insister ou reconnaître quand l’autre en a un peu assez. Ne lui imposez pas le déjeuner du dimanche midi chaque semaine si vous sentez qu’il commence à "saturer". Et bien sûr, cette règle vaut aussi pour vos soirées entre collègues, réunions d’anciens de la fac…

L’absence de projets

Former un couple, ce n’est pas seulement affronter le quotidien sans penser au lendemain. Vous devez construire ensemble. Des projets à court terme (lieux des vacances, achat d’une voiture…) à des projets plus ambitieux (enfants, partir en province…) n’hésitez pas à réfléchir sur votre avenir et comment vous l’envisagez. Cela vous apportera la cohésion et l’envie d’aller de l’avant…ensemble !

Le silence

Le manque de dialogue est bien sûr néfaste pour le couple. Certes, il découle souvent d’un manque de temps ou d’attention lié aux diverses causes déjà citées. Cependant il est fréquent que le dialogue existe, mais que personne n’écoute l’avis de l’autre… Dans ce cas, à vous de faire ensemble un travail de dialogue posé, en faisant des efforts pour réellement chercher à comprendre ce que l’autre veut dire. Au besoin n’hésitez pas à vous faire aider par un thérapeute.

La manipulation, ses procédés et ses parades

Outils pour la reconnaître et y faire face

La manipulation peut revêtir de nombreux masques. En être victime peut être excessivement dommageable. Il est donc précieux de pouvoir s'en rendre compte le plus tôt possible et de disposer des outils utiles pour y parer.

Les manipulateurs se cachent sous de multiples visages si bien qu'il n'est pas toujours aisé de les démasquer rapidement. Toutefois, on peut être attentif à certains signes qui doivent mettre la puce à l'oreille. Tous, pour atteindre nos objectifs, nous développons différentes stratégies et certaines manières de procéder peuvent s'apparenter à de la manipulation. Est-ce pour autant que nous sommes tous des manipulateurs ? Bien évidemment, non si atteindre notre but ne se fait pas au détriment des autres et en dépit de leur bien-être.

Pour qualifier une personne de manipulatrice, il faut une  constellation d'indices. Ceux-ci n'apparaissent que petit à petit. De plus, être en mesure de les découvrir nécessite d'être à l'écoute de soi-même et de se distancier un minimum du partenaire de la relation afin d'observer la dynamique de l'interaction. Identifier un fonctionnement manipulateur peut alors permettre de réagir à temps et de se protéger des effets néfastes de la manipulation, qu'ils soient d'ordre matériel, psychologique ou physiologique. 

Les symptômes de la victime

Être confronté régulièrement et longuement à un manipulateur ou à une manipulatrice génère une souffrance importante dont atteste la présence d'un ou de plusieurs des symptômes suivants :

- un manque croissant de confiance en soi ;
- un sentiment d'infériorité en présence du manipulateur ;
- une perte des repères ;
- une tendance à la rumination mentale des échanges avec lui ;
- des problèmes de sommeil : insomnie, cauchemar ;
- des troubles de l'appétit ;
- la somatisation : maux de tête, douleur abdominale, réactions cutanées,... ;
- état de stress, anxiété, irritabilité, fatigue, voire dépression ;
- etc.

La personnalité manipulatrice

Malgré les apparences, la personnalité manipulatrice manque cruellement d'assurance et de consistance de sorte qu'elle risque à tout moment de s'effondrer. Ces personnes sont prisonnières de leur système de défense puisqu'elles ne savent pas réagir autrement que par la manipulation pour faire face à leurs difficultés existentielles et pour concrétiser leurs aspirations. Le problème est qu'elles pallient à leur fragilité extrême au détriment des autres dont elles sont paradoxalement dépendantes puisqu'ils leur servent à sortir de la misère affective mais que lentement elles détruisent.

Les êtres manipulateurs sont redoutables parce que leurs procédés aboutissent tous à activer des dispositions "naturelles" telles que : la culpabilité, le manque d'assurance et la perte ou le manque d'esprit critique. C'est ainsi que certaines personnes sont plus à la merci des manipulateurs que d'autres, à la personnalité plus affirmée. La plupart des procédés utilisés par un manipulateur visent une seule et même chose : l'action librement consentie. En fait, il fait en sorte que nous n'ayons plus la liberté d'agir ou de nous comporter autrement que tel qu'il le souhaite.

La liste ci-dessous, non exhaustive, présente des procédés régulièrement observés chez les personnes manipulatrices, classés en fonction de la disposition qu'elles cherchent à amplifier. Que quelques- unes de ces pratiques se retrouvent chez un individu n'est pas suffisant pour lui coller l'étiquette de manipulateur sur le front. Il est même possible de retrouver plusieurs de ces procédés chez une personne sans pour autant qu'elle soit manipulatrice. En effet, nombreux sont ceux qui lorsqu'ils se sentent honteux tentent inconsciemment de préserver leur image d'eux-mêmes en culpabilisant autrui. La honte se différencie de la culpabilité en ce sens que la première atteint le narcissisme de la personne alors que la seconde porte sur ses actes ou ses paroles. La honte se traduit par le mépris de soi et aboutit à la peur d'être rejeté(e) tandis que la culpabilité (la reconnaissance d'une faute) est l'étape initiale du processus de réparation.

La culpabilisation ne repose pas toujours sur la projection qui est un des mécanismes de défense les plus courants et qui consiste à projeter sur l'autre les aspects négatifs qu'on refuse de voir chez soi. C'est un processus inconscient qui se produit complètement à notre insu et qui n'a pas d'autre but que de maintenir notre équilibre psychique. Dans ce cas, la culpabilisation d'autrui ne s'inscrit pas forcément dans le registre de la manipulation. Cette modalité défensive sera fréquente au sein des personnalités manipulatrices mais elle s'accompagnera toujours de plusieurs procédés relevant de la déstabilisation et de la subjugation.

 

 

 

La déstabilisation mentale vise une rupture de l'équilibre psychique de l'autre dont le résultat est toujours un sentiment de malaise mais qui, à terme, peut être positif ou négatif selon les remaniements effectués par la personne. Par exemple, en psychothérapie, certaines interventions du praticien poursuivent cet objectif afin que le patient abandonne les certitudes qui l'invalident dans son fonctionnement. Par contre, les procédés de déstabilisation d'un manipulateur ont toujours pour finalité son propre bien-être, peu importe celui de l'autre qui, de ce fait même, ne peut qu'en être meurtri, que se sentir bafoué... S'il ne peut déjouer les pièges relationnels de son bourreau, au fur et à mesure des interactions, la victime épuise ses forces, son amour d'elle-même et sa joie de vivre.

 

 

 

Le petit Robert définit le verbe "subjuguer" de la façon suivante : "1. Réduire par les armes à la soumission complète; mettre sous le joug.  asservir, conquérir, dompter. [...] 2. Mettre (qqn) dans l'impossibilité de résister, par l'ascendant, l'empire qu'on exerce sur lui.  dominer, imposer (à). [...] 3. Séduire complètement.  charmer, conquérir, enchanter, envoûter, fasciner, gagner, ravir, séduire. [...]  Contr. Affranchir, délivrer, émanciper." Il y a dans le mot subjugation l'idée d'une forme de domination, de contrainte à agir contre son gré qui n'apparaît pas dans le mot fascination. La connotation négative y est absente. Quelqu'un peut nous éblouir par ses charmes, son talent, son éloquence, son savoir sans qu'il en abuse. S'en rendant compte, il ou elle adoptera une position humble, minimisera ses réussites ou soulignera les nôtres. Le manipulateur, lui, constatant que la mayonnaise commence à prendre, en rajoutera une couche afin de nous aveugler complètement à l'éclat de son apparence.

Les procédés de la manipulation

La culpabilisation : l'être manipulateur se sert de l'image que nous avons et que nous voulons donner de nous-même, de notre sensibilité au regard des autres et des tendances à culpabiliser exagérément pour nous contraindre à agir "spontanément" dans le sens qu'il veut. L'expérience clinique montre qu'il n'est absolument pas rare que la culpabilité inconsciente pour une faute souvent imaginaire pousse à accepter de porter sur ses épaules un "fardeau" qui appartient à un autre, à l'autopunition et à la névrose d'échec mais aussi à se soumettre à une personne destructrice.  

- il considère le code social des "bonnes conduites" uniquement lorsqu'il peut lui être utile ;
- il donne volontiers un peu afin d'obtenir ensuite beaucoup en retour ;
- il réveille nos instincts protecteurs en mettant en avant sa vulnérabilité ou en se présentant comme une victime ;
- il recourt à la comparaison avec autrui pour souligner nos manquements et nous pousser à nous conformer à son souhait ;
- il n'exprime pas clairement ses besoins et nous accuse de négligence si nous ne les devinons pas ; 
- il fait du chantage affectif et tente de retourner la situation si nous lui faisons part de nos doutes à son sujet ;
- il prétend à un sacrifice de sa personne afin de nous accuser implicitement de ses maux ;
- il affirme tout mettre en oeuvre pour faire plaisir et se montre blessé ou outré face à la critique ce qui lui évite de se remettre en question ;
- il entend les avis contraires au sien, voire de simples commentaires comme des reproches ;
- il fuit la discussion lorsqu'il est contrarié ou qu'il est mis en cause ;
- il ne se prononce pas face à une décision à prendre et se décharge ainsi de toute responsabilité mais en cas de problème considère les autres comme seuls fautifs ; 
- il s'irrite s'il se sent contraint à se positionner à propos d'une question précise ;
- il sort vos propos de leur contexte et leur donne une valeur universelle ;
- il confronte fréquemment son interlocuteur à des situations de double contrainte de sorte que quelle que soit l'attitude adoptée ce ne soit jamais celle qui convient ;

La déstabilisation : l'être manipulateur s'appuie sur nos capacités de remise en question pour semer la confusion, saboter nos repères, imposer les siens et prendre le pouvoir en nous rendant impuissants à lui dire "non". Les personnes ayant peu confiance en elles sont particulièrement vulnérables.

- il affiche le sourire même lorsque il est mis sur la sellette, comme si rien ne pouvait l'atteindre ;
- il se sert du système de croyances et de l'échelle de valeurs d'autrui comme d'un levier pour amener la victime à agir  selon ses désirs ;  
- il disqualifie les besoins, les sentiments et les valeurs de sa victime s'ils sont contraires aux siens ;
- il dénigre et dévalorise sous le couvert de pseudo encouragements ou compliments ;
- il fait peu de cas des opinions différentes de la sienne, convaincu de détenir la "vérité" ;
- il impose ses décisions sans prendre la peine de nous concerter et ne supporte pas que nous n'approuvions pas ;
- il renverse les situations, se déresponsabilise ainsi et n'assume pas les conséquences de ses actes ni ses engagements ;
- il attend des réponses précises à ses questions parfois intrusives mais lui ne se dévoile pas ;
- il prêche le faux pour savoir le vrai ;
- il devient distant ou silencieux mais, s'il est interrogé, dit qu'il n'y a rien ou qu'il est juste fatigué ;
- il sème le trouble, le doute ou laisse le champ libre aux interprétations avec ses non-dits et s'offusque ensuite de ce qu'il a lui-même généré ;
- il menace implicitement et suscite la peur afin d'être obéi ;
- il peut devenir ironique, sarcastique, voire injurieux, devant un refus ;
- il n'hésite pas à mentir ou à faire du chantage pour arriver à ses fins ;
- il sème la discorde au moyen de sous-entendus qui créent de la suspicion, du doute, de la méfiance,... ;
-il nous incite à rompre avec les personnes influentes qui pourraient nous aider à y voir clair ;

La subjugation : l'être manipulateur est maître dans l'art de déceler nos failles et nos attentes inconscientes. Il adopte un masque tel que nous perdons notre esprit critique et qu'il nous donne l'impression d'être exceptionnel ou hors du commun. Les personnes sujettes à un fonctionnement en tout ou rien, qui oscillent entre idéalisation et valorisation sont fortement à la merci des manipulateurs.

- il utilise la flatterie pour séduire et s'attirer notre sympathie ;
- il change comme un caméléon en fonction des situations, des circonstances ou de son public ;
- il répond de façon vague aux questions qu'on lui pose et laisse le champs libre aux phénomènes de projection qui peuvent conduire à le percevoir autre (meilleur en fait) que ce qu'il est en réalité ;
- il crée rapidement des relations d'amitié mais celles-ci durent peu de temps ;
- il se sert de son savoir ou de son statut professionnel et des représentations sociales afférentes à ce statut pour subjuguer ;
- il communique au moyen d'un jargon réservé aux initiés afin d'en imposer et, si nous voulons comprendre, il s'étonne de l'ignorance de son public afin de creuser encore un peu plus le soi-disant fossé et d'amener autrui à se juger ignare ;
- il éprouve le besoin constant de prouver à autrui sa valeur mais s'avère moins compétent que ce qu'il laisse entendre ;
- il occupe l'espace et s'installe dans un lieu comme s'il était un personnage de "haut rang" ;
- il cherche à monopoliser l'attention et à se faire remarquer :  parle fort, fait de grands gestes ;
- il s'attribue tout le mérite d'une réussite menée à plusieurs ;
- il construit un raisonnement cohérent mais dont les prémisses sont erronées

Les moyens de déjouer les pièges de la manipulation

Les attitudes qui contrecarrent le manipulateur
- l'esprit critique ;
- l'écoute de ses propres besoins et ressentis ;
- l'analyse d'un malaise et l'identification des causes ;
- la capacité de dire "non" et de s'affirmer ;
- le respect de soi ;
- le sens de la répartie ;
- le maintien de la confiance aux personnes qui ont fait leurs preuves dans le passé ;
- la méfiance à l'égard de ceux qui critiquent d'une façon ou d'une autre vos proches ou qui instiguent contre eux ;
- la recherche d'informations directement auprès des personnes incriminées par les propos du manipulateur ;
- la force de refuser d'assumer les engagements et les responsabilités d'autrui ;
- la colère face à des reproches injustifiés ;
- la persévérance pour obtenir toutes les clarifications jugées nécessaires ;

Les attitudes qui mettent fin à la manipulation
- regarder la réalité en face et chasser la honte de s'être laissé(e) manipuler ;
- agir pour mettre fin au piège ;
- tenir à distance le manipulateur, si possible, ou prendre de la distance vis-à-vis de ses manigances ;
- afficher l'indifférence face à ses tentatives de dévalorisation, culpabilisation ou déstabilisation ;
- travailler à l'affirmation de soi ;
- arrêter de se justifier et utiliser une phrase du type : "si cela me plaît à moi... " ;
- lister mentalement les contre arguments lorsque les insinuations du manipulateur vous affectent plus que de raison ;
- se souvenir que les vrais amis agissent pour notre bien, au contraire du manipulateur qui dit mais ne fait pas ; 
- rire de l'humour mais rejeter l'ironie pernicieuse ;
- distinguer la critique constructive de la critique dévalorisante et, face à la seconde, demander à l'interlocuteur s'il a mieux à proposer ;
- prendre la liberté de refuser un service demandé, surtout si vous vous sentez contraint(e) ; la phrase suivante peut aider : "lorsqu'on pose une question, il faut être capable d'accepter un "oui" comme un "non" sans quoi il faut s'abstenir" ;
- faire respecter ses limites, ses besoins, ses désirs, ... ;
- s'opposer au chantage affectif en disant que : "chacun est libre de penser et de ressentir ce qu'il veut" ;
- répondre brièvement ;
- renoncer à vouloir changer une personnalité manipulatrice (vos arguments ou votre amour n'y pourront rien changer).

Voilà j'espère que cet article aidera certaines personnes qui se trouvent dans mon cas. Personnellement cela n'arrange pas ma situation car je sais que rien ni personne ne changera mon conjoint. C'est une situation ingérable et destructrice.

Bonne nuit à tous

 

 

 

 

 

 

Publié dans JOURNAL

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article